La brasserie Ragnar, fondée par une rencontre atypique. Celle de Ragnar Lothbrok, un personnage semi-légendaire. 

L'histoire de la Brasserie Ragnar

logo de la brasserie ragnar

La Brasserie Ragnar est un long cheminement. Des voyages, en Irlande et Ecosse, la frustration de revenir, de ne pas avoir les paysages et la mentalité nordique. C’est ensuite la découverte des bières en Allemagne, en Belgique et en Irlande qui ont beaucoup joué.

Un cheminement pétri par l’histoire, connectez le tout à ses racines, revenir et vivre dans la région de sa famille et ça donne un produit parfait pour mettre tout ça dedans. 

En effet, on peut adosser pleins d’histoires autour de la bière. Tout ça date de 7 ans et depuis 2 ans nous sommes à fond sur la brasserie.

Qui sont Pierre Marie et Pierre ?

Pierre Marie Soulat a 27 ans, il est originaire du val d’Oise. Breton et Normand de famille, il a commencé en tant qu’historien, il a ensuite intégré une école de commerce et ingénieur en fin de parcours. Pour lui, s’il n’avait pas été chef d’entreprise d’une brasserie il se serait quand même dirigé vers la création d’entreprise mais dans des domaines plus technologiques, le choix de l’artisanat a primé pour lui !

Pierre Paco a 28 ans, il est originaire de Bourgogne. Arrivé en Normandie il y a 4 ans, avant cela il est passé par un D.U.T agro-alimentaire. Un domaine assez large,  puis s’est spécialisé dans le vin. Il a ensuite fait une licence sciences vignes et vin, puis un master vin et terroir. C’est pendant son année de master, qu’il s’est intéressé à la bière. Il s’est donc dirigé vers un master procédé fermentaire pour l’agro-alimentaire ou il y avait une spécialisation importante sur la bière avec un institut belge.

Pierre a travaillé pour les 3 brasseurs, où il était formateur brasseur sur différents sites en France, c’est en étant à Grand Quevilly qu’il a rencontré Pierre Marie et ses idées folles et le projet l’a tout de suite intéressé, ils ont donc continué l’aventure ensemble.

Un mélange d’histoire et de bières :

Benoît le cofondateur est aussi un historien, heureux mais frustré, il voulait transmettre autour de quelque chose de respecté et qui avait du sens. Pierre Marie lui a dit « viens on continue à faire de l’histoire au service d’un produit, d’une aventure », Benoît a donc été le premier à dire oui.

Pour le choix du nom de la brasserie, ils pensaient soit plutôt à s’orienter vers les celtes, comme les brasseries irlandaises, écossaises. Ou se diriger vers le partie normande, dans un esprit viking ! Il y avait déjà beaucoup de choses qui existaient à tous les niveaux sur la culture celte. Pour le monde viking, c’était un peu plus inégale, donc ils se sont tournés vers le monde viking !

Le viking le plus présent dans l’imaginaire de Pierre Marie bien avant la tendance actuelle, c’est Ragnar. Lié aux dessins animés/films qu’il a regardé quand il était petit, c’était sa figure d’enfance. 

La marque a été déposée en même temps que l’arrivée de la série Viking en France, il y a quelques années. Les deux ont avancé de front c’était donc plus facile d’expliquer le concept aux gens tout en restant à distance de celle-ci parce qu’ils ont quelque chose d’autre à exprimer. Ce n’est pas un produit de fan, mais un produit qui a sa propre dynamique. Le nom est apparu comme très clair, il fallait un chef des vikings, un pied dans la légende, un pied dans l’histoire, mais pas une figure mythologique. Et quelqu’un est passé par ici, qui connectait la Scandinavie à la Normandie, c’était naturel de choisir la brasserie Ragnar pour eux.

Un lieu atypique pour la brasserie Ragnar

Ils cherchaient un lieu aussi fort que le nom qu’ils avaient choisi. Leur idée initiale était soit de partir sur un château fort, soit un ferme un peu fortifiée. Ou ils voulaient se tourner vers un monastère, une abbaye, une église en ruine.

En cherchant le lieu ils sont tombés sur l’église, tombé à genoux devant ses dimensions et son esthétique, ils ne savaient pas ce qu’ils voulaient exactement. Avec l’idée d’un lieu plutôt en périphérie, ils sont tombés sur cette église en centre-ville.

Le but est de sauver le bâtiment qui les entoure en y installant à la fois leur outil de production et des zones de loisir. Il y aura un bar, un restaurant, un musée, un atelier de brassage mais aussi une boutique ! Le tout connecté au jardin de 600m2 qui sera à la fois un bar d’été et un parc public. 

L’objectif est de produire comme les bières d’abbayes, produire dans l’église et la vendre ensuite sur la place et à l’extérieur, ce qui ramène des revenus pour entretenir ce lieu, c’est un lieu vitrine. 

Brasserie Ragnar Bières de france

La journée type à la brasserie Ragnar

Une journée avec Pierre c’est une journée incroyable selon lui. D’une part c’est assez varié, d’autre part c’est relativement répétitif. Il va y avoir les journées de productions, les journées de conditionnement mais à côté de ça il y a d’autres projets. Via ces autres projets il voit d’autres choses aussi. Avec le bar de l’église saint Nicaise par exemple, il adore aller vendre des bières là-bas pour avoir le retour en direct du client, c’est super sympa pour lui.

Contrairement à Pierre extrêmement connecté à ses cuves, Pierre Marie est sur le travail de bureau, il discute d’un côté avec les fournisseurs qui vont ensuite rentrer en contact avec Pierre. Et d’un autre côté avec les clients pour savoir comment ça se passe en boutique, les aider au mieux à entretenir le projet et la pédagogie. Beaucoup d’autres projets ont lieu à l’extérieur du domaine comme des nouveaux lieux, des nouvelles collaborations et pas mal de temps à sillonner la Normandie. C’est représenter les bières mais aussi l’église qui sont deux projets en un.

La bière préférée de Pierre et Pierre Marie

En ce qui concerne la bière préférée, Pierre adore la brasserie Cantillon. Ce sont des bières totalement atypiques, de fermentation spontanée. C’est l’air qui va contaminer le mou avec des levures, mais aussi des levures indigènes, des bactéries ce qui donne une bière complexe pas facile à déguster pour tout le monde, très acide avec beaucoup d’arômes.

A la brasserie Ragnar c’est la Eyjaföll qu’ils viennent de sortir, une porter qui est fumée, une bière brune à 6,2 degré d’alcool. Sa particularité est qu’elle est brassée avec du malt fumé qui fait ressortir ce côté fumé au nez, en bouche. Le sel viking est fumé et mélangé avec beaucoup d’épices qui vont apporter de la complexité et le côté fumé sans la sensation salée en bouche.

Bière Ragnar, la Eyjäfoll

Pierre Marie est fan de bière noire, les bières un peu torréfiées, un peu fumées. Il a découvert une bière estonienne très délicate, très ronde, une hyper ale stout vanillé, idéale pour le dessert et chez eux c’est la Lerwick scottish ale, un hommage à la ville de Lerwick dans les îles shetland. 

C’est une ville fondée par les vikings dans laquelle les recettes brassées étaient majoritairement torréfiées. Ils ont donc fait une bière qui s’en rapproche le plus possible. Une bière fumée, torréfiée et un peu ronde avec 7 degrés d’alcool, très élégante et qui correspond à ses voyages en Écosse.

Le Lerick, bière brune

Le brassage à la brasserie Ragnar

Pierre a un petit attrait pour les bières brunes qui ont ce côté café, assez torréfié sans que ce soit trop dominant et agressif pour le palais, quelque chose de relativement onctueux avec des arômes très gourmandes et relativement riche en alcool.

Pierre Marie a déjà brassé mais il y a 7 ans. Il a fait le choix de ne pas être son propre maître brasseur mais d’être au service de celui qu’il va embaucher et lui amener des saveurs incroyables.

C’est un trio gagnant avec Pierre et Benoît qui s’est imposé toute suite. Il regrette parfois de ne pas savoir mieux brasser mais il ne regrette pas d’être au service d’un super brasseur.

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